Depuis quelques temps on avait l’idée en tête de faire un trip à zéro impact carbone. Au-delà de l’aspect environnemental qu’il y a derrière, on s’est aussi dit qu’il s’agirait d’une expérience vraiment drôle dans laquelle les imprévus s’inviteraient.

Nous sommes partis d’Anglet sans savoir où nous montions. Tous les trois chargés comme des mules avec planches sur les racks et sous un soleil de plomb, nous étions lancés.

Certes, vous nous direz que les planches étaient de trop pour cette période intense de flat.

Néanmoins, on peut parfois avoir des surprises…

 
Jour 1 :


On s’équipe, sacs sur le dos (pesant une bonne dizaine de kilos), batteries solaires et tout le reste, puis on se rend chez Wyvesurf à Anglet. Les gars sont trop sympas, ils nous ont prêté une de leur board, la Hexa Diamond en 6’9’’. On savait qu’il nous fallait beaucoup de volume pour ce genre de houle quasi inexistante qui nous attendait. 

Préparation trip à vélo

Et voilà qu’avec le sourire aux lèvres on se dit qu’on va entamer cette aventure. Une bonne dose de soleil pour un bronzage agricole.

Après une vingtaine de kilomètres nous avons opté pour s’installer un peu plus au nord de Labenne. On a cherché pendant un petit moment un endroit où nous n’étions peu, voire nullement repérables, car oui, camper sur la côte est illégal. Ce qui est compréhensible lorsque l’on constate le non-respect de la faune et de la flore de certains individus.

Bref, on a fini par trouver un endroit splendide dans lequel on se sentait bien. Nous avions un hamac et une tente deux places. Cependant, nous nous trouvions à la frontière entre la forêt et la dune, il n’y avait donc pas d’arbres sur lesquels on pouvait installer ce fameux hamac. De plus, nous ne voulions vraiment pas déguerpir de notre endroit cosy. Le choix a donc été de dormir à trois dans une tente d’un mètre trente de large. Bonne idée ? Non, pas vraiment.

Trip Hushoots dans une tente 2 places

Après l’installation de notre campement on décide d’aller à la plage, nous l’avions bien mérité. On prend les planches « juste au cas où » sans trop d’espoir pour être honnête. Et là nous étions coupés du monde, enfin presque, quelques deux ou trois nudistes en profitaient pour se dorer la pilule sans contraintes au milieu des mouettes. Puis la chance nous a souri car nous avons pu surfer des mini vagues dans une eau cristalline. On s’est contenté de ce qu’on avait et ça allait très bien, les couleurs étaient magnifiques. (Bon, c’est vrai qu’on n’aurait pas été contre un peu plus de taille). 

Après cette petite session qui fait du bien, la faim commence à creuser nos estomacs. Faute de provisions, on a repris nos vélos pour aller manger, remplir nos gourdes vides et se doucher à la centrale de Labenne. Ça fait clairement plaisir. En revanche nous n’avions pas pensé au retour dans le noir qui nous attendait. Heureusement, Théo était équipé d’une frontale pour nous éclairer tous les trois dans ces sentiers cabossés.

Arrivés au campement on fait quelques photos de nuit, on discute entre potes et puis on dort. Ou du moins on essaie.

 

Jour 2 :

 

Avec à peine 5 heures de sommeil au compteur, Théo se réveille en premier pour faire des magnifiques vidéos du lever du soleil au drone. Aussi parfait qu’il soit, il nous a même ramené des chocolatines à notre réveil (des chocolatines oui). De quoi compenser une nuit saccadée. 

Lever de soleil dans les Landes

Encore du beau temps toute la journée ! Par ailleurs l’océan se faisait réellement désirer cette fois-ci.

Trip Hushoots - La vue de l'océan au petit matin

Rebelote, on a repris le contrôle de nos vélos respectifs pour continuer cette découverte. Il s’agissait là de monter aux alentours de Vieux-Boucau. Sur la route, on est passé par Seignosse et on a mangé un bout au marché.

N’étant pas des cyclistes chevronnés, la flemme s’était déjà un peu installée. Mais ce n’était que passager. 

Le spot parfait (ou presque) nous attendait. Des chemins tellement perdus qu’il n’y avait nulle raison de s’inquiéter des gardes champêtres. On installe tente et hamac pour le coup et nous nous rendons à la plage.

Après cette belle fin d’après-midi nous nous demandions si nos affaires étaient toujours présentes. Petit suspens… elles sont là ! Et on s’en réjouit surement un peu trop vite. Quelques minutes plus tard on ouvre la tente et on trouve un papier stipulant une mise en garde avec une amende à la clé si nous restions sur ce terrain. Mise en garde campement forêt des Landes

Quelle frustration après ces kilomètres à vélo. Pris au dépourvu, on a fini par prendre une nuit au camping Les Chevreuils au nord de Seignosse… C’était certainement moins « roots » mais au moins on a pu remplir nos gourdes, nous doucher et même prendre une petite bière au Jo & Joe à Hossegor.

 

Jour 3 :

 

Pour nous alléger au niveau kilométrique on a entamé notre descente dans le sud afin de nous éviter à devoir tout faire le dernier jour.

Sur la route, on est passé par Capbreton et Jack’s Burger nous a fait de l’œil. Bien sûr qu’on aurait dû réfléchir avant, on avait envie de faire la sieste après…

Élan de motivation, on est reparti et on cherche un endroit où dormir pour cette troisième nuit ! Nous nous sommes donc téléportés dans une forêt non loin d’Ondres et nous entendions des bruits de tirs, on pensait qu'il s’agissait d’un stand de tir se situant à quelques kilomètres de nous.

Journée plage, baignade et lancés de couteaux dans du bois flotté ont été les activités de l’après-midi.

Trip Hushoots - Après-midi à la plage

On a pas mal hésité quant à l’installation de notre campement. Forêt ou plage ? On a finalement choisi la plage. Coucher de soleil en vue, nous avons laissé nos affaires et nous nous sommes rendus sur une plage publique afin de pouvoir se dessaler.

C’est sur le chemin du retour, dans la nuit, que l’on a fait la rencontre de deux individus. Pendant qu’on roulait on a remarqué ce qu’on pensait de loin être un scorpion, alors qu’il s’agissait d’une belle écrevisse qui avait traversé le chemin sans regarder.

La deuxième rencontre a été plus drôle, sauf pour l’un d’entre nous. C’était la rencontre d’une araignée sur sa toile tissée en plein milieu du sentier. Évidemment il fallait que quelqu’un se la prenne en pleine tête…

Cette soirée là on s’est pris d’occupation en prenant des photos de nuit. 

 

Jour 4 :

 

Le réveil sous la rosée du matin et le ciel gris était spécial. Cela marquait bien la fin de ce petit trip. À ce moment-là, nous avions juste envie de rentrer à la maison, se reposer et découvrir les photos et vidéos de ce trip.

Il nous restait plus qu’une douzaine de kilomètres donc ça allait. On s’est arrêté dans une boulangerie pour le petit-déjeuner et nous sommes arrivés 45 minutes après…

Pour clôturer le tout, c’était une belle expérience.

 

 

 

01 août, 2021